mercredi 24 décembre 2008

Pauline Viardot, qui est-elle ?




Pauline Viardot, qui est-elle ?



Fille du grand ténor Manuel Garcia et sœur de la Malibran, égérie et interprète de compositeurs comme Berlioz, Gounod, Meyerbeer, Massenet ou Saint-Saëns, la cantatrice Pauline Viardot (1821-1910) est l’une des légendes de l’art lyrique du dix-neuvième siècle. De1840 à 1862, elle parcourut l’Europe sans trêve, suscitant partout l’enthousiasme effréné des amateurs de bel canto. Non seulement elle fut une extraordinaire interprète, mais elle contribua à l’évolution de l’art lyrique, en particulier par ses talents de tragédienne. Pour elle Gounod composa Sapho et Meyerbeer le Prophète, Berlioz réorchestra l’Orphée de Gluck.
Réputée laide, mais généreuse et intelligente, elle fascina Alfred de Musset, Ivan Tourguéniev qui lui voua une amitié amoureuse de quarante années, George Sand qui la prit pour modèle de Consuélo, les peintre Ary Scheffer et Eugène Delacroix, et, à certaines époques, Gounod et Berlioz

Photo ci-dessus : Pauline, élève de Franz liszt, au piano. Elle aurait pu être concertiste.


Organiste, pianiste, elle reçut, dans son salon parisien de la rue de Douai, à Baden-Baden, dans son château de Courtavenel ou sa villa de Bougival, tout le monde artiste de l’époque. Chopin, Liszt, Saint-Saëns, Clara Schumann, les frères Rubinstein, furent ses amis.
Musicienne complète, elle fut également compositrice et pédagogue. Chopin admirait ses mélodies ; ses opérettes de salon, jouées à Baden-Baden, étaient applaudies par le gotha mondain, et Liszt, après avoir réorchestré l’une d’elles, en dirigea lui-même l’exécution à Weimar.

A Baden-Baden comme à Paris rue de Douai, Pauline, dans son salon, jouait de l'orgue, deuxième photo ci-dessus.

Elle avait épousé, en 1840, Louis Viardot, grand érudit, grand chasseur et amateur d’art. Ils eurent quatre enfants dont deux réussirent des carrières musicales. Son frère, Manuel Garcia II, fut le spécialiste incontesté de la voix. La longue amitié qui lia pauline à Ivan Tourguéniev, de 1845 à la mort du grand écrivain en 1883, n’a cessé de fasciner biographes et chercheurs. La correspondance de Pauline nous livre sur ce point quelques lumières.


Bibliographie

Nicole Barry, Pauline Viardot, l’égérie de George Sand et de Tourguéniev, Flammarion, 1990 (épuisé).
Dietrich Fisher-Dieskau, Quand la musique nourrit l’amour, parution Allemagne 1990 ; traduction française Buschet-Chastel, 1995.
Michèle Friang, Pauline Viardot au miroir de sa correspondance, Hermann, 2008 (Ière photoc-dessus).


Discographie

Souvenir of a Golden Erd, Maria Malibran, Pauline Viardot
Marilyn Horn, orchestre de la Suisse romande Henry Lewis
Decca 1966
Pauline Viardot and Friends, Frédérica von Stadt
Vladimir Chernov
Anna Caterina Antonacci
Fanny Ardant
David Harper
Opéra Rara, London, 2007, 2CD ORR240
Pauline Viardot-Garcia, mélodies, lieder, songs
György Dombrάdi . Mezzosoprano
Lambert Bumiller . piano
ARS MUSI CI LC5152
Pauline Viardot-Garcia Songs
Karin Ott. Christoph Keller
Cpo DIGITAL RECORDING 999 044-2

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